Alors que l’ouverture de la pêche marque le retour à des traditions ancestrales, cet article plonge dans les eaux de l’autonomie et de la résistance moderne. Il explore comment, armés de cannes et d’appâts, nous renouons avec la nature, défiant taxes et surconsommation par le simple acte de pêcher, et réaffirmons notre résilience face à l’État tout en ouvrant la voie à des pratiques durables et enrichissantes pour tous.
Comme nous avons pu le voir avec les articles précédents la résilience est au centre de notre vie qu’elle soit alimentaire avec la chasse comme nous l’a présenté Eric et Florent avec le le potager ou en terme de compétence comme nous l’a présenté Scav avec le bushcraft et Pierro avec l’EDC. Peu importe le domaine, la résilience est la seule chose qui vous détache de l’État.
Alors ça mord ?
Que ce soit la pêche en mer du bord où la pêche en eau douce , de manière générale la pêche demande moins d’effort physique et moins de connaissances pour commencer que la chasse et aussi plus accessible facilement en famille avec les enfants. C’est extrêmement ludique si vous êtes proche de la mer de pêcher les poissons de roches en famille tout en faisant un pique-nique et vous n’aurez pas besoin de matériel très onéreux. Outre le côté ludique, si vous vous prenez de passion pour cette discipline cela peut aussi devenir rentable financièrement, car vous aurez du poisson frais qui ne vous aura coûté que du temps et du plaisir. Vous avez quand même la possibilité de faire de gros poissons du bord (loup, dorades, bonite, barracuda, etc.). Il vous faudra du matériel plus adapté et une approche différente en fonction du poisson rechercher .En ce qui concerne la pêche en eau douce les lacs payants à la journée sont une bonne chose pour faire découvrir aux enfants et aussi pour débuter en vous perfectionnant sur la manière de lancer, etc. Surtout, vous éviterez la frustration de rentrer bredouille, ce qui peut être décourageant pour certains vous donnera envie d’en découvrir davantage en allant arpenter les lacs et rivières de vos départements.
Allez parlons pêche, plus précisément pêche en rivière. Ça fait maintenant deux semaines que la pêche en première catégorie a ouvert (il y’a 2 catégories en rivière je vous laisse vous renseigner) qui tous les ans ouvre le 2e week-end de mars et ferme généralement le 2e week-end de septembre. Vous allez devoir faire une carte halieutique (carte d’identité du pêcheur) et ensuite acheter votre permis de pêche. Soit département, environ 85€, ou interfédéral à 110€ qui vous permet en plus de votre département de pêcher dans les 90 autres. Attention certaines rivières sont gérées par des sociétés privées , il vous faudra alors vous acquitter d’une carte de pêche auprès de votre AAPPMA.
Aujourd’hui, nous allons parler de la pêche à la truite et principalement aux appâts naturels. Contrairement aux autres modes de pêche , celle aux appâts naturels à un avantage et pas des moindres (les appâts sont gratuits) il vous suffit simplement de vous baisser pour les ramasser. Que ce soit vers de terre , vers d’eau , porte-bois et autres patraques. Tout cela se trouve sous vos pieds. Le poulailler est sans doute le meilleur endroit pour trouver facilement des vers de terre, mais ne vous en faites pas vous en trouvez généralement partout. En ce qui concerne les porte-bois et patraques vous les trouverez quand l’eau se réchauffera au printemps et durant l’été et seront l’alimentation principale de la truite. C’est une pêche moins pratiquée qu’auparavant, mais elle reste redoutable.
Parlons maintenant du matériel.
Pour ce mode de pêche le matériel reste basique même si comme dans chaque discipline ça peut monter à plusieurs centaines d’euros, mais restons raisonnables. Il faudra une canne télé réglable qui vous permettra selon le biotope qui vous entoure de choisir la longueur de canne que vous désirez déplier ainsi qu’un moulinet de petite taille. Concernant le petit matériel, vous aurez besoin simplement de fil pour remplir le moulinet, de plomb , d’hameçons et de petit bouchon ou rigoletto (vous pouvez aussi utiliser un morceau de laine de couleur) qui vous serviront juste à suivre votre ligne dériver dans le courant. Un gilet de pêche, une paire de bottes ou cuissardes peuvent également être utiles sinon un sac à dos peut très bien faire l’affaire.
Abordons quand même de la pêche aux leurres qui je pense attirera le plus grand nombre d’entres vous. Pour cette pratique le matériel est différent, vous aurez besoin d’une canne entre 1m60 pour les petits ruisseaux à 2m10 pour les grandes rivières ou lacs (un moulinet équivalent à celui situé au-dessus ira très bien vous pouvez d’ailleurs utiliser le même). Concernant les leurres la cuiller MEPPS AGLIA N2 reste une référence à avoir et peu onéreuse ~2€50 contrairement au poisson-nageurs ou le tarif varie entre 10 et 25€.
Passons maintenant à la technique
Une fois tout ça mis dans la voiture, c’est le moment de partir pêcher. La pêche en rivière s’apparente à la chasse à l’approche où discrétion et observation sont les maîtres mots. Ensuite, pensez comme la proie pour être le meilleur des prédateurs, lisez la rivière et cherchez où vous vous cacheriez si vous étiez une truite qui attend de la nourriture qui descend le courant (pierre , souche , tronc d’arbre , zone calme). N’oubliez pas que nous remontons toujours une rivière pour la pêcher, car le bruit descend avec le courant ce qui peut effrayer le poisson en contrebas. Autre chose importante, dites-vous bien que si l’endroit que vous avez trouvé est facile d’accès, il est forcément connu. Alors, n’hésitez pas à explorer les endroits difficiles et la récompense sera encore meilleure.
Vous avez les grandes lignes et maintenant une corde de plus à votre arc. N’hésitez pas si vous voulez rentrer plus dans les détails à poser vos questions auxquelles je me ferai un plaisir de répondre.