Soyez libre, chassez !

Par , Le 28 février 2024 (Temps de lecture estimé : 4 min)

Dans un monde où le superflu prime, la chasse se dresse comme un pilier de résilience, écho d’une tradition ancestrale mêlant nécessité, respect de la nature, et tissage de liens sociaux profonds. À travers la venaison et la communauté, redécouvrez une autonomie perdue et une intégration sociale enrichissante.

chassez eric

Pourquoi chasser ?

Aussi longtemps que l’homme est sur terre (300.000 ans pour l’homo sapiens), l’homme chasse. Se confrontant et domptant la nature pour sécuriser son habitat et prospérer. Elle est une part intrinsèque de l’histoire Humaine, transcendant les époques et les cultures.
Aujourd’hui cette activité semble être anachronique et dépassée. Alors pourquoi chasser ? Pourquoi fournir autant d’effort quand vous pouvez acheter ? Ne serait-ce pas l’un des maux de notre époque ?
Laissons ce genre de question subjective à d’autres demi-habiles décroissants.

Remplir le congélateur

Pourquoi chasser quand vous pouvez acheter de la viande en portion individuelle ? 

La viande issue de la chasse, appelée venaison, est d’une qualité sans pareille. Suite à la hausse des prix liée à l’inflation monétaire, la viande de qualité est devenue un luxe. Je ne connais pas un chasseur plus ou moins assidu qui n’ait pas au minimum un congélateur plein. Peu peuvent se targuer d’avoir en stock autant de viande de qualité similaire issue du marché. Sans parler des bocaux maison accompagnés des délicieux légumes de votre potager. Je vous invite à lire le formidable article de Florent Lorin sur ce sujet si ce n’est pas déjà fait. Pouvoir stocker de la nourriture à moindre frais, vous permettra une meilleure résilience à la hausse des prix et d’être moins dépendant du Leviathan.

Cette venaison est surtout beaucoup moins taxée. Souvenez vous toujours que moins de taxe, c’est plus de pouvoir d’achat pour votre foyer et moins de pouvoir cédé au Léviathan.

Du lien social enraciné

Nouveau dans le village ? Il est difficile de débarquer de la ville ou d’une autre région et de s’intégrer dans le tissu social rural. Je ne connais rien de mieux pour cela que d’intégrer l’association de chasse du village.

Contrairement à ce que certains “penseurs économiques” sentant la naphtaline semblent penser, le libertarien ne vit pas reclus dans la cave de ses parents. Il est au contraire ancré dans le réel. Le libertarien se caractérise par l’échange volontaire avec autrui. Cette approche philosophique nécessite de trouver une réciprocité économique dans cet échange. Pour cela il doit pouvoir prendre en compte l’intérêt de l’autre, d’avoir une forme d’empathie et tout cela exige de s’intégrer.

L’association de chasse est le point névralgique de la vie sociale locale.

Dans une association de chasse vous retrouverez un brassage des catégories socioprofessionnelles incomparable. De l’agriculteur à l’artisan, en passant par le comptable et le pompier, vous y trouverez tous les ingrédients pour un réseau enraciné dans le réel. 

Ce réseau vous permettra une résilience incomparable. En effet, l’artisan ou le médecin avec qui vous chassez n’auront pas la même approche qu’avec n’importe quel autre client.

“ Être un homme, c’est précisément être responsable ” (Terre des hommes – Antoine de Saint-Exupéry)

Ce dont beaucoup d’hommes ont besoin, ce n’est pas d’un énième livre sur le surhomme, de vulgarisation philosophique sans talent ou une formation en ligne sur les relations hommes-femmes. Ce dont ils ont besoin c’est de se confronter au réel. Ce dont ces hommes ont besoin, ce sont des responsabilités.

La chasse c’est la pleine possession de ses responsabilités.
Responsabilité face à la nature, je vous renvoie à l’excellent article du grand Scav sur le bushcraft.
Responsabilité vis-à-vis de votre foyer. Si vous ne ramenez pas à manger sur la table. Vous ne mangerez pas.
Responsabilité et cohésion avec les autres chasseurs en battue. Il suffira d’un tir manqué pour ruiner les efforts des autres chasseurs.
Responsabilité envers l’animal. Un animal que vous aurez tué, dont vous aurez vidé les entrailles, décharné et puis transformé en viande. Cette viande, vous la respecterez et la savourerez à la mesure des efforts fournis.
Responsabilité envers vous-même lorsque vous traverserez cette nature avec pour seuls compagnons votre arme et votre chien quand vous partirez à l’aube à la billebaude.

La chasse n’est pas seulement un moyen de subsistance ou un simple passe-temps, elle est une connexion avec nos instincts les plus profonds, un lien avec la nature qui nous entoure et nous permet de renouer avec un acte transgénérationnel dont notre âme se souvient.

 

Chasser, c’est reprendre possession de tout son être !

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Eric LE PICARD

Eric, libertarien, toujours en quête de renforcer la résilience de ma famille tout en demeurant étroitement connecté au monde qui m'entoure. Mes passions incluent la chasse, la nature, ainsi que la culture et la philosophie, qui nourrissent mon esprit au quotidien.