De la Bière au Bench : L’Éveil d’un Guerrier du Quotidien

Par , Le 5 mars 2024 (Temps de lecture estimé : 10 min)

Dans une ère où l’excès semble roi, découvrez comment un homme a troqué ses vices et la passivité pour le dynamisme et l’autonomie grâce au sport. Une transformation physique annonçant une métamorphose de vie, alliant autodiscipline et bien-être sans se ruiner.

grue sport

Et bien le bonjour ! Comment ? Le gros grue qui écrit ? Et oui, tout arrive ma bonne dame.

J’avais envie de vous parler un peu de moi, et de quelque chose qui paraît certes futile et déjà entendue, mais qui a changé ma vie profondément. L’ennemi de beaucoup de gens. J’ai nommé, le sport.

Hop hop hop, je t’arrête, on ne va pas parler pompe et cardio pour que tu en fasses dans la foulée, tu peux continuer à manger tes Twix. J’aimerai aborder dans un premier temps, comment d’un être enchaîné à ses vices et à la consommation, j’ai pu m’en libérer et chercher à devenir meilleur et autonome. Et en seconde partie, les indispensables pour s’entraîner sans se ruiner en abonnements de salles toute pétées.

Partie 1: la transformation du Grue.

Avant de commencer, je pense qu’il est important de décrire l’homme que j’étais auparavant. Bien que déjà un beau et séduisant jeune homme que vous connaissez, avec une prestance et une assurance inébranlable, j’étais parti pour crever avant d’être trentenaire en me branlant sur des films douteux. Quand je ne travaillais pas, mes journées étaient consacrées à trois choses. La guitare, les jeux vidéo, et la pougnette. Bien que ce fût cool, c’était en excès total (sauf la guitare que je ne regrette pas). Je fumais deux paquets par jour, je picolais comme un trou à chaque sortie (donc tous les soirs). Mes relations étaient vouées à s’arrêter étant donné que je ne pensais qu’à jouir de l’instant, sans construire quoique ce soit. Mon alimentation était digne d’un cliché d’américain vivant à Chicago. Et quand j’avais du temps libre, je le passais avec un collègue qui habitait dans ma résidence à picoler pendant qu’il prenait de la kétamine. Bref, j’étais merveilleux avec un avenir prometteur.

Puis de manière inattendue, je me suis mis au sport. Désireux d’avoir un physique autre que celui représentant mon mode de vie décadent. 

D’abord à la maison, avec une barre de traction décathlon et des chaises (prolo avant tout). Les résultats obtenus au cours des mois, et le plaisir de les constater après un effort fourni, m’ont donné deux choses imprévues et plus importantes. Une confiance/appréciation de soi, ainsi que la satisfaction d’avoir accompli quelque chose pour soi-même “gratuitement”. Entendez bien, c’était un sacrifice de temps et d’énergie complètement gratuit qui ne me rapportera pas un centime. C’est fait dans mon coin avec aucune reconnaissance à la clef. Bref, ça paraît inutile. Et pourtant de ce travail gratuit, j’ai obtenu quelque chose et ce plaisir nouveau était exaltant.

Suite à cela, avec l’amélioration de ma condition physique et un nouveau bien être, j’ai voulu améliorer mon quotidien. Petit à petit j’ai commencé à me détacher de mes mauvaises habitudes. Ma néfaste alimentation et les excès d’alcool entre autres. Apprendre à être humble aussi, car le sport te ramène à la réalité qu’il y a des gens bien meilleurs et plus assidus que toi. Franchir les portes d’une salle de sport te le rappelle aussitôt (le poids d’une barre ne ment pas). 

J’ai commencé à m’instruire sur le corps humain, l’anatomie, la mécanique des leviers, l’alimentation etc. Avant tout pour m’améliorer dans le sport. Puis finalement, j’ai commencé à m’instruire tout court. A étudier des domaines complètement autres, à me remettre en question constamment, à réfléchir et tout simplement me construire.

Au bout de quelques années, la personne que j’étais n’existait plus vraiment. Je me suis libéré de la boucle d’un mode de vie qui ne menait à rien et dans lequel je m’étais enchaîné seul. À force de remises en question, ma préférence temporelle a changé. J’ai acquis de la discipline, un mode de vie sain, une famille, et une spiritualité épanouie. D’un simple désir de changer physiquement, c’est tout mon être qui s’est transformé. Sans ce petit rien qui est la pratique d’un sport, je n’aurais pas cherché à m’élever. J’étais parti pour avoir une durée de vie relativement courte avec un esprit étroit.

C’est pour cela que j’ai fait en sorte que certains dans mon entourage se lancent. Sans leur expliquer les véritables raisons autres qu’une simple transformation physique et en essayant de servir d’exemple. Finalement le même changement s’est opéré pour ceux qui se sont lancés.

Partie 2 :Ok, comment qu’on fait putain ?!

Bon, maintenant que mon discours sur ma vie palpitante est fini, je vais te donner les conseils que j’aurais aimé avoir pour économiser du fric et du temps.

Premièrement: Ne jette pas ton argent dans la première salle de sport de fiotte que tu croises.

À moins de vraiment te lancer dedans corps et âme avec une discipline de charpentier qui bosse sous la pluie, il y’a de grandes chances que tu lâches au bout de 2 mois et que tu paies un abonnement pour rien (la motivation c’est jour de paie, c’est la discipline qui te fera continuer). De plus, en arrivant en tant que débutant, tu auras droit à la ribambelle de “coach”(pour ne pas dire fils de pute) qui vont te jeter un programme tout fait de merde. Leurs “programmes” sont au sport, ce que les plats eco+ d’un Lidl au Bangladesh, sont à la haute gastronomie. Plutôt que de perdre de l’argent dedans, je te conseille dans un premier temps d’investir dans du matériel simple et parfait pour débuter et te former. Un bouquin de Delavier sur les mouvements, des élastiques, une barre de traction domyos à la con, une p’tite paire d’haltères avec une barre et des poids feront très largement le taf. Le tout est pas si cher que ça (surtout sur leboncoin), et sera plus rentable que de lâcher 20-30 balles par mois dans une salle. 

Par la suite si t’as pas lâché l’affaire et que t’as pu apprendre suffisamment, seulement là va t’inscrire en salle pour progresser avec plus de matériel. Mais pense à investir en parallèle dans du matos pour t’entraîner à la maison (ou si tu as les fonds, prends tout ce qu’il te faut directement hein, ça sera pas de l’argent perdu). En faisant cela, au lieu de lâcher aux alentours de 300 balles par an dans une salle de sport (et donc à l’état qui prend sa com au passage), ces 300 balles seront mieux investies dans du matériel chez toi. 

Une fois fait, tu ne dépendras pas des horaires de ta salle, tu ne seras plus obligé de côtoyer tous les crasseux et tu arrêteras de lâcher du fric tous les mois à quelqu’un d’autre.

Deuxièmement : N’achète pas n’importe quelle connerie de complément alimentaire.

Ça c’est de la bonne mode de merde, acheter tout et n’importe quoi avant même de faire du sport et se persuader soi-même d’avoir des effets de dingue avec. Sans déconner, le nombre de connes et de fils de putes qui m’ont dit se sentir d’un coup en pleine forme, comme s’ ils avaient tapé un rail de C en prenant des bcaa… bordel j’ai envie de leur rouler dessus avec un locotracteur. Ça porte son nom putain, COMPLÉMENT, tu veux compléter quoi en tapant ton tacos 18 Viandes ? Hein ?!  L’alimentation c’est simple, déjà commence pas à faire ton nutri-nazi du jour au lendemain alors que tu n’y connais rien. Mange exactement ce que tu bouffais avant et entraîne toi d’abord. Au passage, sache que le corps a horreur des changements brutaux d’alimentation.  Et pour tous les PD qui disent se sentir mieux d’un coup en bouffant que des légumes et compagnie, bah évidement putain, le dernier légume que tu as ingéré c’était la salade dans ton bigmac. Bref je m’égare, ça a le don de me trigger aussi vite que lorsqu’ Adam parle avec un gars du PS. 

En gros, mange simplement. Prends ton petit déj habituel, ton traditionnel pâtes/steak avec du gruyère à midi etc.. Ton évolution alimentaire se fera progressivement. Ajoute entre tes repas des fruits dans un premier temps.  Petit à petit, réduit les conneries de type paquet de chips devant Joséphine Ange gardien, la grosse teil de rouge tous les midi et le paquet de choco BN à 22h. Ajoute ensuite des légumes à tes plats.  Et c’est tout ! Pas besoin de changer ta façon de manger du jour au lendemain et de peser chaque aliment. Tu te lances déjà dans une activité nouvelle, concentre toi sur ça. D’expérience, ceux qui d’un coup vont s’entraîner quarante-sept  fois par semaine et manger comme un body en prépa, deux semaines plus tard ils sont au Quick tous les jours et ne toucheront plus jamais à une haltère de leur vie. L’alimentation c’est important certes et les compléments ont une vraie utilité si, et seulement si, tu les connais et sais pourquoi en prendre. À savoir que la  majorité des trucs que tu verras en vente c’est juste du marketing. Donc garde ton pognon et achète des fruits, légumes et de la viande de qualité.

Au passage si tu as envie de te faire plaisir, vas-y. Ca ne sera pas ton métier et ça ne va pas te rendre obèse et impuissant d’avoir tapé un saucisse chou avec un coup d’rouge.

Troisièmement : sois bien encadré

Considérons que les deux premiers points sont faits. Tu t’entraînes régulièrement deux à trois fois dans la semaine, tu manges bien sans trop te casser la tête, et tu as envie d’aller plus loin.  Prends un coach. J’ai appris énormément de moi même, et beaucoup évolué dans différents domaines. Mais l’expérience de quelqu’un de vraiment compétent, c’est inégalable. Cette fois, ce n’est pas de l’argent dépensé inutilement, son expérience te fera gagner un temps précieux. Tu ne l’auras pas juste en lisant des bouquins. Trouve quelqu’un de vraiment compétent ( pas une flûte qui traîne dans un basic Fifre). Pour cela un indice simple, ne regarde pas son physique ou ses perfs, mais regarde le parcours de ses élèves. Si ses élèves ont tous fait de vrais progrès sans pour autant se blesser de façon récurrente, il saura très certainement te guider. Un bon athlète n’est pas nécessairement un bon coach, et se fier juste à son physique ou à ses perfs n’est pas un bon indice pour juger de la qualité d’un coach.

Désormais tu as toutes les cartes en main.

Pour clore tout ça, j’espère que parmi les personnes qui me liront, au moins une se lancera et reprendra sa vie en main. Si c’est le cas je serais content d’avoir écrit ces quelques lignes.

Pour ceux qui souhaitent apprendre les différents mouvements de base (squat bench deadlift notamment), vous pourrez bientôt retrouver l’émission Prolo-Lifter, exclusivement sur RE:PO, qui vous détaillera comment faire.

Sur ce, des bisous !

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LE GROS GRUE

Le gros Grue, Musicien, sportif, mécano, amateur de cuisine ainsi que de bbw, et libre connard 5eme Dan avant tout.