Chronique d’un départ annoncé #1

Par , Le 22 février 2024 (Temps de lecture estimé : 4 min)

Dans ce cri du cœur, Théodore exprime son ras-le-bol face à une France qui l’étouffe, évoquant les lourdeurs fiscales et sociétales qui le poussent à chercher la liberté ailleurs.

doug 1

JOUR 1 : Ça y est, c’est décidé. JE ME CASSE!

Oui la décision est prise. Car moi le petit Théodore, le gentil mari, le papa attentionné mais surtout la grosse vache à lait de la France, je n’en peux plus. Tu as trop tiré sur la corde Marianne et des Théodore comme moi qui vont franchir le cap de te laisser en plan, on est un paquet je pense. 

On n’en peut plus de ton racket. On n’en peut plus de ta grosse main vicieuse. On n’en peut plus de tes boomers qui t’ont usé jusqu’à la moelle. On n’en peut plus de tes lubies écolo/bobo/LGBTQUIAMONCULSURLACOMODE. On n’en peut plus de tes migrants dont tu ne sais toi-même pas quoi faire. On n’en peut plus de tes français de 3ème génération. On n’en peut plus de ton insécurité. Je pourrai continuer comme cela des pages entières à faire un constat accablant mais ici n’est pas le sujet. 

Pourtant, je te porte dans mon cœur tu sais. J’ai vadrouillé aux quatre coins de l’hexagone, je me suis émerveillé devant la beauté et la diversité de tes paysages, de ton terroir, de tes fromages, de tes vins, de tes spécialités culinaires, de ton art de vivre, ton humour et ta bonne humeur qui n’existe plus aujourd’hui. Tu es devenu un Midas du malheur. Tout ce que tu touches se transforme en grisaille, en corruption, en taxes

Tu as fait de moi un petit bonhomme aigri qui ne comprend plus le sens de grand chose. Je me lève, j’entreprends, je fais tourner des sociétés mais pour quoi au bout ? Qu’est-ce que je gagne en confort à te donner soixante-dix pour cent de ce que je gagne? Marianne, dis moi ? 

Et puis, la lumière, un voyage avec ma femme et un coup de foudre littéralement pour une terre qui pourtant ne m’attirait pas vraiment : la Floride. Mais plus que la Floride, c’est à la Liberté que j’ai goûté.  On ne se rend pas bien compte de ce qu’est réellement la Liberté. Pourtant quand on y goûte ça devient une drogue. On en veut toujours plus et surtout on ne comprend pas pourquoi on nous en priverait. C’est essentiel la Liberté, c’est la base de tout. Mais attention, la vraie Liberté, pas celle de papa Etat qui te lâche la main cinq minutes, non non ;  celle qui te rend Responsable. Et puisque ici ce n’est pas possible alors j’irai chercher cela ailleurs.

Pour tout te dire Marianne, ça fait un moment que j’y pense. Mais on nous dit que c’est pas facile, que “quand même ici tu as la sécurité sociale”, que tu as deux enfants en bas âge il ne faut pas faire n’importe quoi. Et bien justement, fini le n’importe quoi, fini le laisser aller, fini de se plaindre. Rien que de prendre la décision, un poids énorme est tombé de mes épaules. Je me sens plus grand, plus léger, heureux à l’idée même de partir.

Que ce soit bien clair Marianne, c’est la dernière fois que je m’adresse à toi. A partir de maintenant je travaille pour moi, et j’en fais profiter tous les Théodore de France. Je vais leur raconter pas à pas comment faire pour te quitter pour l’Oncle Sam. Parce que tu ne mérites que ça Marianne, qu’on te laisse t’éteindre, qu’on arrête de remettre des bûches dans la cheminée. Et qui sait, un jour, peut-être, on reviendra raviver la flamme. 

Mais là n’est pas le sujet car pour le moment : JE ME CASSE!

Cet article t'a plu ? Partage-le !

Théodore BELVILLE

Théodore Belville, la trentaine, marié, père de deux enfants, libertarien, catholique, chef d'entreprise, aime la rigolade, le saucisson, les armes. En bref l'état me déteste mais ne peut pas se passer de mes impôts.