À travers un récit personnel et provocateur, cet article explore les efforts d’un esprit libre pour infuser le dynamisme du libertarianisme dans une droite française sclérosée. Un voyage de redécouverte, d’échecs, et de succès vers la création d’une plateforme d’échange et de création sans précédent.
C’est l’aboutissement de deux ans de travail. Deux ans d’espoirs, de hauts et de bas. Deux ans à essayer d’attirer des gens engagés et qui comprennent l’intérêt d’un tel projet.
Une Vision, un Rêve.
Actualités redondantes, fleurs de lys, productions qui sentent la pisse. Bordel qu’est-ce qu’on se fait chier, en globalité, avec les productions de la droite française… Puis je suis tombé, il y a presque 4 ans, à la fois sur le libertarianisme et sur la production attenante aux États-Unis et dans le monde hispanophone. La claque ! Fini le socialisme droitard, fini le paluchage sur des bustes en plâtres démodés de tyrans. Je lis alors du comics, entre autres choses et depuis gamin en vérité, mais cette fois-ci de producteurs conservateurs/libertariens (Eric July n’avait pas encore lancé le Ripaverse). C’est une bouffée d’air frais dans le smog franchouillard.
Se croisent alors plusieurs projets, rêves, attentes:
– renouer avec le worldbuilding d’un Heinlein ou Goodkind.
– partager ce que j’apprends.
– aider à construire le monde de demain et ses pionniers.
Et je suis ainsi: je peux passer des années à ruminer des projets et du jour au lendemain me lancer à corps perdu, littéralement, dans le travail et l’orchestration.
Des débuts en demi-teinte.
Radio Libertarien fut une expérience extrêmement enrichissante et en même temps d’une grande frustration. D’une volonté d’en faire une TV communautaire, nous finissons seuls avec Elie à porter le projet. Audience minime, soutiens quasi inexistants, je n’ai plus d’huile dans le moteur. La machine se grippe en même temps que les prémisses de la plateforme que vous connaissez désormais : RE:POSSESSION.
Une plateforme lancée en janvier 2022. Après moultes tergiversations, conversations avec des cucks de tweeter, je lance le projet malgré les alarmes retentissantes de l’échec. Pas grave, on verra. Échec. Pause, mise au vert, comment produire et soutenir la création quand vous même vous n’arrivez pas à accéder à un public plus large ? Ah ça aussi je pourrai vous en parler de l’ego démesuré de la droite française…
Ondes Pirates, Cult’ & Lib’, je teste de nouveaux formats, pour à la fois me faire plaisir et changer de ce que nous avons l habitude de voir. Ça marchouille, pas mieux, pas pire. Les embûches s’accumulent, dans ce milieu et dans ma vie personnelle. Ouai faut les épaules pour se dire : Tant pis, je me relèverai.
Un concours de circonstances.
Févier 2024. Voilà plusieurs mois que le club privé RE:PO bat son plein. Des amitiés se sont créées, des projets se sont même lancés (Le Southcast des collègues Pierre et Alex par exemple). Putain ce regain de motivation ! J’avais pris les choses à l’envers. Avant de construire la coupole, il me fallait travailler aux fondations. Ces fondations ce sera le club RE:PO. Cela fait déjà plusieurs mois que je réfléchis à comment relancer la plateforme commune. Mais bon seul et sans les compétences techniques, c’est long et compliqué. Arrive alors, donc en ce février 2024, el famoso cuck de tweeter. Le gonze qui m’avait envoyé balader avec cette idée de site mutuel libertarien. Putain mais quelle purge ! Aucune âme, techniquement dégueulasse, mélangeant de l’ancap de comptoir et du démocrate participatif. Aucune vision, rien dans le sac, participant au glissement sémantique, ça sent le puceau dans sa cave.
Mon cher René Drouin, dont je serai éternellement reconnaissant, est autant sur les nerfs que moi. Coup de pieds au cul, en une semaine la refonte du site, professionnel, est réalisé. Bordel cette suée ! C’est là que le club RE:PO prend tout son sens. L’ambiance, bien différente des autres communautés de droite, vient alimenter la machine. Article sur le potager, la défense personnelle, côtoient la sécession d’un Stéphane Geyres que je respecte et qui valide le projet. Ouai ça sent bon.
Vers l’infini et au-delà !
Mes productions sont mises de côté depuis le lancement. Temps plein sur RE:POSSESSION ! Illustrations, lectures, corrections et analyses. Je suis dans mon élément. Les gars sont motivés et ça me fait bander. J’aime ça. Il faut que je capte d’autres personnes. Leur faire comprendre l’intérêt de la plateforme n’est pas chose aisée. Certains confondent individualisme méthodologique et égocentrisme. C’est dans l’ADN du français ?
Mais j’y crois à ce putain de projet. Non ! J’ ai la ferme conviction que cela ira loin, très loin.
Je sais que c’est l’avenir. Aux chiottes la droite formol. On va baiser le GAME.
Il faut pour cela garder les troupes motivées, les pousser à créer. RE:PO Éditions cette année, des rencontres, plus d’articles, plus de producteurs, plus d’auteurs. C’est ainsi que je vois 2024. Nous avons une autoroute devant nous, il ne faut pas louper la voie d’insertion. Car l’objectif, lointain, je l’ai en tête, et je veux que nous y arrivions. PLEIN GAZ !
Ça s’appelle une conclusion il paraît.
Je ne sais comment finir ce billet d’humeur. Je souhaitais vous faire part, après encore une semaine à bosser sur ce projet, de ma reconnaissance. Reconnaissance envers les soutiens et envers les auteurs du RE:POverse. Sans vous cela n’existerait pas.
Le chef d’orchestre serait sans instrumentistes, nu, et sans public. Juste un taré jouant avec sa baguette.
Merci putain !
RE:POSSESSION, contre le Léviathan.
