Le métal, bien plus qu’un simple bruit pour initiés, est un genre riche en styles et en émotions, allant du brutal au théâtral. Né dans les années 70 avec Black Sabbath, il incarne une rébellion qui perdure. Aujourd’hui, des groupes comme Xonor ravivent cette flamme avec des riffs percutants et des messages anti-étatistes.
Le métal… Ce genre de musique dont on a tous entendu parler… On avait soit un pote qui en écoutait, soit c’était nous et si on faisait partie des “populaires” de l’école, c’était juste du bruit que les mecs du fond qui ne parlaient jamais, ou qu’entre eux, de truc encore plus bizarre, écoutaient. Pourtant il y aurait tellement de choses à dire dessus. C’est simple, il y en a pour tous les goûts. Du symphonique, de l’épique, du brutal, du rigolo, du flippant, du théâtrale… En gros, le métal, c’est une planchette apéro.
Si je devais juste faire un bref historique du genre, je dirai qu’il a été créé à la fin des années 60, début 70. Le premier groupe affilié au genre est “black sabbath” avec sa chanson “black sabbath” de son album éponyme sorti en 1970. C’est dans cette chanson qu’est réapparu le fameux “diabolus in musica” le célèbre triton, qui n’est pas un centre de tri pour les thons et qui est encore moins le père de la petite sirène.
Le “diabolus” est cet intervalle musical de trois tons, ex : Sol —> Do# qui était proscrit durant le moyen âge, car jugé trop dur pour l’oreille. Ce dernier, lorsqu’il est joué, apporte un certain malaise, ce qui était parfait pour Black Sabb qui cherchait à recréer l’atmosphère des films d’horreur. Black Sabbath est d’ailleurs le titre d’un film de Boris Karloff sorti en 1963, que les membres avaient visionné après avoir décidé de changer leur premier nom Earth… Qui sonnait plus nom d’un groupe de végans cherchant à rejoindre Dja que Satan…
Avec ceci, on voit tout de suite que cette musique était là pour déranger aussi bien du côté des mœurs avec son goût pour l’horreur, l’occulte, le diable, que musicalement, en utilisant ce qui avait été interdit d’être joué par le passé.
Ce côté subversif, le métal l’a toujours gardé et l’a porté en étendard tout au long de son existence. Alors c’est vrai qu’il est plus commun de voir des groupes de Black métal comme Mayhem ou de Death comme Porno Coma pour venir chatouiller la corde sensible de la ménagère , en paradant maquillé en noir et blanc avec des têtes de mouton sur scène ou de “growler” comme un cochon dans un micro, que des groupes comme Def leppard qui la chatouille un peu différemment…
Alors sérieux ou non, le métal a toujours été désireux de prôner la liberté. Et il le prouve avec ses nombreux sous-genres et ses communautés, toutes avec leur code précis, une sorte de carte avec de multiples petites sociétés, des milliers de lichtenstein.
Le style qui a tout particulièrement érigé la liberté dans ses chansons, c’est le Thrash Métal. Style né dans les années 80 avec des groupes comme Metallica (même si… bon… voilà maintenant…) Slayer, Anthrax, Megadeth, Kreator, Sodom, Tankard… Il est issu d’un mélange d’éléments provenants du Punk Hardcore et du Speed métal. Les thèmes des paroles sont tournés très souvent vers l’humour Tankard, l’horreur – l’occulte Slayer, le politique Megadeth, Kreator, et autres joyeusetés. Au niveau politique, beaucoup de groupes ont écrit et critiqué les politiciens, les guerres, le contrôle des masses et toutes les dérives que l’on connaît, thèmes que ne renierait aucun libertarien.
Si aujourd’hui j’écris sur le métal et sur le sous-genre Thrash, c’est pour te parler d’un groupe, un groupe qui sent les montagnes, qui sent les vaches, le bon lait cru de fromage à reclette et le secret bancaire. Né en Suisse dans le canton de Saint-Gall durant la pandémie du Covid 19, grâce à un forum sur lequel les fondateurs s’étaient rencontrés. Ils sont arrivés en totale opposition avec le pessimisme de la période, avec des riffs violents, puissants, accrocheurs. XONOR. Ce groupe de 4 jeunes jouant un thrash efficace et percutant est tout aussi virulent envers l’état que peut l’être triple H (Hans Hermann Hoppe). Amoureux de la liberté, le groupe s’est fait connaître par leur chanson phare ; Murder Government dans laquelle ils viennent te montrer l’horreur qu’est l’état et donc pourquoi il faut l’assassiner. Bien que l’on y parle pas de principes directement, on y voit la défiance envers la démocratie, qui est vue comme une dictature et par la soumission engendrée par cette dernière. Ce qui n’est pas sans rappeler Démocratie le dieu qui a échoué.
Murder Government – Xonor
Traduction de l’anglais
Mes droits sont en jeu (les droits sont en jeu)
Un par un, ils se font démolir
Par le serpent adapté Dans la maison des clowns
Par l’écran menteur
Ils se tiennent côte à côte
Alliance impie à laquelle vous vous soumettez !
[Pré-Chorus]
Ne plaidez pas l’ignorance !
Vous savez ce que votre vote a signifié
Vous avez choisi la dictature
Vous êtes la dictature !
Ne plaidez pas l’ignorance !
Vous savez ce que votre vote a signifié
Vous avez choisi la dictature
Vous êtes la dictature !
[Chorus]
Assassinez le gouvernement
…
Une autre de leur chanson raconte l’histoire du fameux Killdozer. Elle narre le moment où Marvin Heemeyer, soudeur et propriétaire d’un magasin, après plusieurs impasses juridiques, a décidé de se venger des autorités locales avec un bulldozer pimpé pour l’occasion. Lors du refrain de la chanson nous pouvons entendre : Don’t tread on me. Nous pouvons également voir un gros plan sur le Gadsden Flag sur l’ampli du guitariste. Bon les personnes qui avaient encore quelques doutes…
Alors oui, le groupe ne parle pas tout le temps de libertarianisme et il y en a eu plein d’autres avant eux, certains me citeront Metallica… (Mais on oublie que je voulais parler de bons musiciens…). à mon sens Xonor est à l’heure actuelle une superbe référence pour tout fan de musique métal en quête de liberté. Alors foncez les écouter, en dégustant une bonne raclette en haut d’une montagne ! Et on oublie pas, Murder the Government !