Alors que l’avortement entre dans la Constitution, les débats s’enflamment entre féministes d’État et conservateurs politique. Pourtant, une analyse libertarienne révèle des vérités négligées par les deux camps, soulignant l’impact du marché et de la propriété privée.
Depuis que nos barons de la mafia ont jugé bon, pour booster leur popularité, d’inscrire l’avortement dans la ConstituFion française, le petit Twitter est tout émoustillé : d’un côté les féministes d’état qui revendiquent la liberté des femmes d’utiliser l’argent volé au contribuable pour faire ce qu’elles veulent avec leur corps, de l’autre les conservateurs qui dénoncent le meurtre de masse de petits êtres innocents sur l’hôtel de la décadence de la modernité.
Et bien, devinez : aucun des deux camps n’a raison !
Disons que les deux parties se partagent chacune une part de vérité, mais sont aussi biaisées par leur propre morale.
Il est donc temps de rétablir un peu de rigueur grâce aux principes libertariens, et de regarder comment une société anarcap traiterait cette question aussi controversée. Et vous ne serez pas déçus.
L’avortement vu par les principes
Tout d’abord, un avortement c’est quoi ? (QUOICOU nan ta gueule)
C’est une interruption de grossesse demandée par une femme enceinte, à différencier de la fausse-couche qui elle, n’est ni voulue ni attendue.
Objection me direz-vous, c’est un meurtre ! C’est faire mourir un embryon ou un fœtus avec un cœur qui bat, qui est en vie, c’est un crime !
Et c’est vrai, cependant rappelons les principes libertariens :
Tout être humain est un individu unique qui cherchera toujours à défendre ses propres intérêts ou sa propriété privée (action humaine).
Tout objet sur lequel notre pouvoir de décision est au-dessus du reste du monde est notre propriété privée.
Une femme est un être humain. Son corps est sa propriété privée. Elle tombe enceinte sans l’avoir voulu. Elle sent sa vie, son corps, sa propriété privée en danger. Elle fait tout pour le protéger, quitte à commettre un meurtre.
Le parallèle que l’on peut faire, pour comprendre l’état d’esprit d’une femme qui avorte, est celui d’une tentative d’agression violente : un criminel sort un couteau et se dirige agressivement vers un homme. L’homme se sent en danger. L’homme veut préserver sa vie, son corps, sa propriété privée. L’homme sort une arme à feu et fait un tir de défense quitte à tuer le criminel.
Dans les deux cas, il y a un mort. Dans aucun des cas, un crime n’est commis. Ce n’est pas une question de morale, mais de principe.
Mais moi, je ne veux pas vivre dans une société où toutes les femmes avortent comme elles veulent, où on placarde partout des affiches de propagande vantant les bienfaits de l’avortement, que ce soit enseigné à l’école comme quelque chose de banal qui n’a aucun impact ! Si c’est ça une société libertarienne alors je dis non !
Justement, parlons-en. Une société Anarcap mènerait-elle à de nouvelles Sodome et Gomorrhe ? Et bien contrairement aux idées reçues, ce serait plutôt le contraire.
Le meilleur gardien des bonnes mœurs: le marché
Dans une société Anarcap, bien qu’avorter ne soit pas interdit, cela serait quand même beaucoup plus difficile qu’aujourd’hui. Tout simplement parce que ça ne serait pas gratuit ! (ou plutôt, pas payé par l’argent volé du contribuable.)
Prenons une jeune fille de quinze ans, qui rentre doucement dans l’âge des premiers flirts et expériences amoureuses, voir sexuelles (les jeunes sont précoces de nos jours).
Quelles seraient ses options pour se protéger ? La boite de préservatifs resterait le plus accessible (5 euros), la pilule commencerait à piquer (100 euros) et l’avortement serait inatteignable (5 000 euros).
Elle ferait donc elle-même beaucoup plus attention et ses parents feraient beaucoup plus de prévention, car en cas de bébé, ce sont eux qui pairaient la facture du médecin, de l’hôpital pour l’accouchement, le budget couches et biberon derrière… Le marché a toujours raison.
Toujours dans une société Anarcap, la promotion de l’avortement serait beaucoup plus mesurée que maintenant, tout simplement, car elle ne serait plus subventionnée ! On oublie que les PMI, les associations féministes, les affiches de promotion, les livres promus sur toutes les chaînes de télévision, les reportages, les journaux, tout cela est financé par le vol du contribuable. Donc, en Anarcapie, tout cela disparaît !
Bien sûr, il y aurait certainement quelques fondations crées pour aider certaines femmes très pauvres à avorter en cas de danger pour leur santé, ou quelques chaînes YouTube ou revues de niche, mais rien de comparable au lavage de cerveau actuel.
Enfin, la liberté de disposer de ses biens comme on le souhaite n’empêche pas les autres d’avoir la liberté de ne pas aimer ce que l’on en fait. Aussi, dans une Anarcapie, vous pouvez être chef d’entreprise et virer une employée qui a avorté si vous ne voulez pas côtoyer ce genre de femme, vous pouvez choisir vos locataires en fonction de vos valeurs si vous êtes propriétaire, choisir vos voisins, vos amis, vos partenaires d’affaires, vous pouvez discriminer à loisir et c’est très bien. Le vivre-ensemble ne fonctionne qu’entre les gens qui y consentent et vous pouvez choisir vos critères de vivre-ensemble. La liberté à toujours raison.
Pour résumer, soyez toujours du côté de la liberté et du marché, car ils ne se retourneront jamais contre vous.
Avec ce qui est tien, fais ce que bon te semble. Avec les biens des autres, le contrat fait la loi.